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Beatmaker : Lumière sur ce métier de l’ombre

Que ce soit dans le rap ou dans d’autres styles de musique, le métier de beatmaker a une importance cruciale dans le processus de création d’un morceau. De plus en plus de média s’y intéressent et mettent en lumière ce métier trop peu connu.

I- Beatmaker, c’est quoi ?

« Le beatmaker en général est à la base du morceau (…) il propose un produit non fini, brut, qui est ensuite terminé par le travail d’un artiste auteur-interprète ». Explique Keskia, beatmaker depuis 2017. Autant dire que c’est un rôle indispensable et que n’importe quel artiste se doit d’avoir un bon beatmaker à ses côtés.

« Aujourd’hui le beatmaker compose à l’aide d’un DAW ( Digital Audio Workstation) », raconte Keskia. Des logiciels qui permettent de créer des morceaux instrumentaux comme Ableton, Logic ou comme lui, FL studio, vous y trouverez de quoi jouer des mélodies au piano comme au violon selon votre humeur. Tout y est ! Il n’y a plus qu’à avoir l’inspiration pour créer des futurs classiques de la musique !

Pour la rémunération, comment ça marche ? C’est très simple, il y a plusieurs manières de profiter de sa création musicale.
Tout d’abord, les prix qui « dépendent de beaucoup de facteurs » nous explique Keskia, « pour un gros rappeur ça peut monter à plus de 1000€ ». Sans oublier les pourcentages qu’ils prennent grâce à la recette du morceau.

Les beatmakers peuvent aussi simplement poster un extrait de leur composition sur des plateformes comme YouTube et vendre la prestation complète pour une plus petite somme : « les prods youtube en non exclusives ça commence à partir de 20€ » nous explique-t-il. Ces dernières contribuent fortement à la reconnaissance du compositeur qui peut se faire connaître plus facilement. Ce qui est relativement difficile encore aujourd’hui pour un beatmaker de se faire reconnaître, seule une petite poignée l’est comme Junioralaprod, Zeg-p, leMotif et d’autres…

De plus, beaucoup choisissent de rester anonyme comme Flem ou Heezy Lee par exemple, car certains préfèrent garder une vie privée. « moi ça me dérangerait pas de me montrer (…) ça pourrait me permettre de mieux marquer les esprits. » nous dit SS10, un jeune beatmaker qui a pu « placer » sa première composition en collaboration avec Keskia il y a un peu moins d’un mois avec le titre « Freestyle 5 min no11 » de ZKR.

II- une reconnaissance grandissante

Mais tout change petit à petit, la lumière est mise sur ce métier fascinant. 

Des médias importants dans le monde du rap ont lancé des émissions concentrées essentiellement sur les beatmakers, comme Hitmakr sur la chaîne booska-p ou OKLM Focus sur la chaîne YouTube OKLM qui sont des vidéos qui expliquent et retracent le parcours du compositeur sous forme d’interviews. « quand je vois booska-p et d’autres médias faire des trucs sur nous ça fait trop plaisir » explique SS10.

Il existe aussi des médias exclusivement concentrés sur ce monde là, « le beat making c’est un monde qui est un peu dans l’ombre » nous confie Mehdi, du média QG Beats, leur but est de dénicher des petits compositeurs pour les mettre en lumière, « on essaye de mettre en avant les plus petits beatmakers » grâce à des concours où ils pourront gagner du matériel et de la visibilité. Ce qui aide le plus à la reconnaissance, ce sont les tags, qui sont des sortes de pièces d’identité sur un morceau. Ils sont le plus souvent sous forme de gimmick, par exemple, le beatmaker DST, qui a produit pour des rappeurs comme Ninho ou Kaaris a un tag très court et original : « I am … the danger » une réplique phare de la série Breaking Bad.

Prochainement, le média Beats QG va produire un format déjà connu aux États-Unis. Il s’agit du décorticage d’une instrumentale avec le beatmaker en question. « ils vont nous montrer comment ils ont créé la prod pistes par pistes ». Un format de vidéo déjà sorti sur la chaîne Mouv, mais qui va adopter un nouvel angle grâce à Beats QG.

Yohan

Yohan

Rédacteur chez Secteurap

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