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Comment Ziak s’est imposé dans la drill

Des couteaux suspendus au plafond, une équipe sombre et cagoulée, il n’en fallait pas plus pour qu’on commence à parler de Ziak il y a bientôt deux ans.

Officiellement dévoilé au grand public avec le clip “Raspoutine”, l’artiste originaire d’Evry (91) a réussi à s’imposer en 2 ans comme une figure majeure de l’univers drill francophone.

L’univers sombre de la drill

La drill est un sous-genre du hip hop/rap qui a vu le jour à Chicago vers 2010.

Elle s’est grandement répandue en Europe ces dernières années, surtout au Royaume-Uni, où les rappeurs et certains membres de gangs l’utilisent pour parler de la violence de leurs quotidiens, de leurs trains de vie criminels et des rivalités.

Parfois utilisée pour vanter des crimes, la plupart des interprètes sont amenés à se couvrir le visage, pour éviter d’éventuelles représailles juridiques ou violentes. L’esthétique drill se traduit par des couleurs et clips sombres, des groupes nombreux aux attitudes violentes et des armes en tout genre (principalement des armes blanches).

Et Ziak dans tout ça ?

Ziak a parfaitement compris ces codes et va les réutiliser dès le départ. Concernant l’aspect vestimentaire et physique, il apparaît dans quasiment tous ses clips sous le même apparat : grosses doudoune noire, bob noir et foulard noir qu’il utilise pour dissimuler son visage. À la différence d’autres artistes drill, le fait d’être constamment habillé de la même façon le rend reconnaissable parmi tous.


Concernant l’univers, et comme démontré dans “Raspoutine”, Ziak accorde un bel intérêt aux armes blanches. La scène des couteaux accrochés au plafond avait d’ailleurs bien fait parler d’elle sur les réseaux sociaux.

Cet attrait pour les armes le suit tout au long de ses clips, jusqu’à leur apogée dans le clip “Akimbo”, réalisé par Bleu Désert, où les armes sont magnifiquement mises en valeur. On retrouve aussi le côté gang et criminel à travers les membres de son groupe, très souvent présents à ses côtés dans ses clips.

Son univers musical

Ziak fait de la drill, mais n’hésite pas à la faire différemment. Sorti il y a 7 mois, le son “Galerie” apportait quelque chose très peu vu dans l’univers drill : un peu de zumba.

Très rapidement, le son aux notes noires laisse place à un refrain qui nous fait anormalement bouger la tête pour un son drill. Son album “Akimbo”, sorti fin 2021, n’aborde pas que des instrumentales exclusivement drill. Certains sons sonnent tantôt boom-bap des années 1990, tantôt trap plus classique.

Au delà des sonorités, l’artiste est reconnaissable grâce à ses nombreuses gimmicks comme “Libérez tous mes copains”, le fameux “3endi sem fi dem” tiré de l’arabe et qui signifie “j’ai du poison dans le sang”, ou encore la façon qu’il a de répéter et de doubler certains mots ou syllabes de ses sons.

Quel avenir pour Ziak ?

Certaines prises de risques de son album se sont retrouvées payantes, et ont globalement bien été saluées par le public. Il a su démontrer qu’il maîtrisait à merveille l’univers drill dans lequel il baigne depuis 2 ans maintenant, et qu’il reste à l’aise même sur des prods ou des thèmes qu’il n’a pas l’habitude de mettre en avant.

Depuis la sortie de son album, aucun nouveau son n’a vu le jour. Il semble logique que Ziak continue sa lancée dans cet univers, mais la drill francophone semble s’essouffler et le public semble de moins en moins réceptif.

Nous pourrions peut-être assister à une évolution du personnage au cours des années.

photo - mouv

le stiev

le stiev

Rédacteur chez Secteurap

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